À l’espace natal
À l’espace natal
À l’intérieur de l’utérus de la mère, le fœtus flotte dans une poche remplie de liquide : le liquide amniotique.
Tout au long de la grossesse, la quantité de liquide amniotique qui protège et permet le bon développement du fœtus varie. En moyenne la quantité de liquide augmente jusqu’à atteindre son maximum (980 ml) autour de 35 semaines d’aménorrhée et ensuite diminuer au cours du dernier mois (environ 540 ml au terme de la grossesse).
Cependant, il arrive que le précieux liquide essentiel au bien-être du bébé soit produit en trop petite quantité (oligoamnios) ou au contraire, en quantité trop importante (hydramnios).
L’oligoamnios est une insuffisance de liquide amniotique (moins de 250 ml au cours des deux derniers trimestres de la grossesse) à ne pas confondre avec l’anamnios qui est l’absence totale de liquide amniotique.
Cette anomalie est souvent mise en évidence et diagnostiquée par le praticien à l’occasion d’une échographie. Elle est parfois détectée par le gynécologue-obstétricien ou la sage-femme par simple palpation de l’abdomen.
Les causes d’oligoamnios peuvent être :
Quel que soit sa cause, l’oligoamnios est dangereux pour l’enfant à naître, surtout s’il survient au cours du deuxième trimestre. En effet, une trop faible quantité de liquide amniotique peut nuire considérablement au bon développement du fœtus (mauvaise maturation pulmonaire, dysmorphie). Pour cette raison, l’oligoamnios doit être étroitement surveillé et pris en charge le plus tôt possible.
À chaque cause son traitement !
La prise charge de l’oligoamnios dépend de son origine et de son degré de sévérité.
Note d’expert :
L’hydramnios correspond à une quantité trop importante de liquide amniotique qui apparaît à partir du 2ème trimestre de la grossesse.
Normalement, la quantité de liquide amniotique ne dépasse pas les 1000ml lorsqu’elle atteint son volume maximum autour de 35 semaines de grossesse. L’hydramnios se caractérise par une augmentation du volume du liquide amniotique au-delà de 2 litres.
Plus facile à diagnostiquer que l’oligoamnios, l’hydramnios est repéré par le gynécologue-obstétricien ou la sage-femme avant même que l’échographie ne le confirme. En effet, une prise de poids rapide de la femme enceinte, un utérus trop volumineux par rapport au terme, un oedème ou un essoufflement de la mère permettent de détecter un hydramnios.
Les raisons pour lesquelles le liquide amniotique est produit en trop grande quantité sont multiples :
L’hydramnios augmente les risques de contraction et de fissure de la poche des eaux avant le terme de la grossesse (risque de prématurité), ainsi que des troubles respiratoires chez la future maman, un mauvais positionnement du bébé, des complications lors de l’accouchement et plus grave encore, un risque de mort fœtale selon la cause de l’hydramnios.
Bien que très rare – entre 0,4% et 1,2% des grossesses – cette pathologie peut avoir de lourdes répercussions pour la mère et le bébé. Pour cette raison, du repos et une surveillance étroite assureront le début de la prise en charge afin d’éviter toute complication et le risque d’accouchement prématuré.
Des ponctions de liquide amniotiques dans des conditions bien particulières et stériles peuvent être réalisées pour diminuer la quantité de liquide.
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