À l’espace natal
À l’espace natal
L’accouchement est l’évènement qui marque la fin de la grossesse. Mettre au monde un enfant peut se faire pas voie basse ou par césarienne. Dans les deux cas, cet évènement bien que naturel entraine parfois quelques complications.
Le terme « complication » est utilisé dès lors que l’accouchement nécessite l’intervention du médecin par des manœuvres ou instruments pour faciliter la naissance de l’enfant.
L’épisiotomie est un acte chirurgical très redouté des futures mamans.
La pratique consiste à réaliser une incision de quelques centimètres au niveau du périnée. Ce geste a pour but de faciliter l’expulsion du bébé.
En France, les médecins préfèrent l’épisiotomie medio latérale (en diagonale vers la droite ou vers la gauche) afin de préserver l’anus et le rectum.
Voulue en dernier ressort, l’épisiotomie est indiquée quand le risque de déchirure compliquée du périnée devient trop important et/ou quand le manque d’élasticité du périnée ralentit la durée d’expulsion de l’enfant (par exemple en cas de souffrance fœtale ou de gros bébé).
Réaliser une épisiotomie permet avant tout de faciliter le passage de la tête de l’enfant lors de l’expulsion et d’éviter tout risque de déchirure grave du périnée. Pourtant la pratique est largement appréhendée par les futures mamans en raison des désagréments en suites de couches : cicatrisation longue et douloureuse, risque d’infection, douleurs pendant les rapports et de l’impact psychologique.
Il est nécessaire d’en discuter au préalable avec son médecin accoucheur.
Le forceps et la ventouse sont des instruments d’extraction qui facilitent l’expulsion du bébé.
Utilisés dans plus de 10% des accouchements, le forceps et la ventouse sont posés par le médecin accoucheur (uniquement) lorsque les efforts de poussée de la maman ne suffisent pas ou que le rythme cardiaque de l’enfant nécessite une naissance rapide. Dans des cas plus rares, ces instruments sont utilisés lorsque la maman ne peut pas effectuer un gros effort de poussée en raison d’une malformation cardiaque ou d’une pathologie oculaire par exemple.
Principalement utilisés lors des accouchements par voie basse, ces instruments sont également (mais très rarement) utilisés lors d’accouchement par césarienne pour faciliter le dégagement de l’enfant.
L’utilisation de forceps ou de la ventouse est sans risque pour le nouveau-né à condition que le geste soit réalisé correctement. Seul le gynécologue-obstétricien est habilité à utiliser ces instruments.
Le forceps (qui signifie « pince » en anglais) est un instrument de traction et de propulsion sous forme de deux grandes cuillères. Entre deux contractions les branches sont positionnées de chaque côté du crâne du bébé, au niveau des oreilles. Une fois en place, le médecin dirige délicatement le bébé vers la sortie au rythme des contractions.
Le forceps est généralement sans danger et indolore (anesthésie) pour la mère et son enfant. Toutefois, lorsque le médecin a recourt aux forceps, il doit normalement prévenir la patiente pour la rassurer.
Instrument d’orientation et de flexion, la ventouse facilite la naissance de l’enfant lorsque celui-ci est déjà bien engagé dans le bassin de la mère.
Grâce à une petite cupule adhérente positionnée sur le sommet du crâne, le médecin va guider le bébé vers la sortie.
L’avantage de cet instrument est qu’il préserve la muqueuse vaginale et le périnée en laissant une petite trace sur la tête du nouveau-né qui restera tout au plus quelques jours.
La dernière phase de l’accouchement dite de « délivrance » survient environ 20 minutes après la naissance de l’enfant. Lors de cette ultime étape, l’utérus se contracte de nouveau pour permettre l’expulsion du placenta. On parle de rétention placentaire – totale ou partielle – quand le placenta n’est pas, ou pas totalement expulsé.
En cas d’accouchement par césarienne, lorsque le placenta ne se décolle pas, il faut le retirer en réalisant sa délivrance artificielle. Ce geste consiste à aller chercher manuellement le placenta resté dans l’utérus.
Lorsque le placenta est expulsé, la sage-femme ou le médecin doit impérativement vérifier son intégralité. S’il paraît incomplet, il faut alors pratiquer une révision utérine afin d’éviter tout risque d’hémorragie ou d’infection.
La révision utérine consiste à glisser la main dans l’utérus afin de s’assurer de la délivrance complète du placenta et des membranes de la poche des eaux.
La péridurale permet de rendre ce geste totalement indolore. Dans le cas où la patiente n’a pas de péridurale lors de l’accouchement, il est nécessaire de faire une anesthésie générale pour réaliser ce geste dans de bonnes conditions.
L’hémorragie de la délivrance est une urgence obstétricale caractérisée par une perte de sang supérieure à 500ml pour un accouchement par voie basse ou pour une césarienne.
Elle survient généralement dans les deux heures après l’accouchement (et jusqu’à quelques jours après l’accouchement). Cette complication est une urgence vitale. Pour cette raison, la maman reste en salle de naissance pendant les deux heures qui suivent la naissance, afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de saignement important.
L’hémorragie de la délivrance est un évènement principalement causé par :
En cas d’hémorragie de la délivrance, la première étape sera la révision utérine afin de vérifier que la cavité utérine est vide. Si l’hémorragie persiste, le médecin devra établir un traitement médicamenteux ou chirurgical adapté dans les plus brefs délais.
Note d’expert :
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